Prigojine, un départ programmé par le Kremlin
Contrairement à l’analyse courante, d’un coup de force, d’un putsch, « la marche vers Moscou » a signifié une » fin de partie », l’ultime bataille de Prigojine, pour négocier son départ.
- La prise de Rostov n’était pas le début d’un putsch, mais la fin de l’aventure Prigojine-Wagner. Le retour de cette force militaire à l’intérieur du giron de l’armée a été décidée depuis de nombreux mois.
- La première étape fut le signal de l’approvisionnement en munitions. Volontairement limité par l’armée, ce fut la première occasion pour Prigojine de s’en prendre à l’armée. Ce que nous avons interprété comme circonstanciel, était stratégique, et Prigojine l’avait compris.
- La deuxième et définitive alerte a été lancée par le ministère de la Défense, exigeant que les membres de toutes les milices militaires privées s’enregistrent auprès de l’armée, afin d’être payés. Après les munitions, les hommes, Prigojine allait se retrouver « détroussé » de sa milice.
- Le lancement de l’opération vers Moscou, était sa dernière bataille, sans coup de feu, pour montrer sa capacité de nuisance…. et négocier son retrait….
Seule cette explication globale donne les clés et l’explication d’une opération brève, parce que, ultime, et préparée depuis un certain temps par le Kremlin et Progojine, aussi. Nul n’est venu vers lui. On ne se range pas derrière celui qui va partir…..
Loukachenko a joué son rôle habituel d’acteur, au service du Kremlin, pas de négociateur. L’accord a été négocié en dehors de lui. Prigojine maintenant en exil, sera-t-il privé de sa société? La capacité de Wagner, elle restera au service de la Russie.
Intervention du 25 juin 2023 sur i24News.