PARLEMENT EUROPÉEN, la réalité de la situation iranienne.
Fin septembre, des parlementaires européens et des experts se sont penchés sur la situation réelle en Iran.
J’ai eu l’honneur d’y présenter une analyse de la situation économique à travers une rétrospective de 44 ans de gestion de la République islamique. L’économie iranienne va mal, avec un chômage de 25% chez les jeunes. Une des interrogations porte sur la contribution des sanctions à cette situation.
- L’analyse montre clairement un ralentissement tendanciel du taux de croissance du PIB iranien depuis 40 ans. Cette tendance de long terme est structurelle et reflète un sous-investissement chronique dans l’industrie et les infrastructures. Les sanctions ne sont pas la cause première.
- En parallèle, ce mauvais état de l’économie a créé une fuite devant la monnaie nationale. Sur le long terme la tendance inflationniste s’accélère et atteint actuellement les 50%; Les sanctions américaines ont accéléré ce processus. Le gouvernement y a contribué par une forte politique de création monétaire.
- Par manque d’investissement, la production pétrolière est inférieure de 30% à ce qu’elle était avant la Révolution islamique. Pendant ces 44 ans, la population iranienne a doublé. Le volume de pétrole produit par tête d’habitant a ainsi baissé de 66%…! Cette baisse de richesse, per capita, explique les difficultés économiques profondes du régime. Il a dirigé ses investissements vers le militaire et le nucléaire, en oubliant les hydrocarbures, et le niveau de vie de la population.
Un an après la mort de Mahsa Jina Amini, cette réunion a naturellement intégré la situation des droits de l’Homme, avec l’intervention de Me Azadah Zabeti, avocate spécialisée dans ce domaine et co-présidente du comité des avocats anglo-iraniens. Son intervention a souligné la poursuite du durcissement de la politique répressive du régime, alimentée par la peur de nouvelles révoltes.
Cette réunion fera l’objet d’un article dans le « The Parliament Magazine »