Élections en Iran : Échec pour le Régime
Le pouvoir religieux iranien a été mobilisé autour du scrutin législatif du 1er mars. L’enjeu n’était pas le résultat. Dans un système autocratique, les candidatures, et donc les résultats sont contrôlés par le pouvoir. L’enjeu était le taux de participation…. Le peuple iranien n’a pas répondu présent…
- Le renouvellement de l’Assemblée Nationale était accompagné d’un autre scrutin, concernant l’Assemblée des Experts. Son rôle est d’assurer la succession du Guide Suprême du régime. Rohani, ancien président de la République, a vu sa candidature refusée….! Les rivalités au sommet de l’Etat n’ont jamais été aussi fortes…!
- Le taux de participation annoncé par le régime, autour de 40% est un « élément de communication ». Les députés élus…. et l’opposition au régime, donnent des chiffres inférieurs de moitié….. ! Le peuple iranien montre ainsi sa rupture avec le régime religieux. La très mauvaise situation économique et les privations de liberté sont les causes profondes de cette rupture.
- Le régime iranien perçoit clairement, les conséquences de cette situation: un inévitable affrontement qui se produira spontanément comme lors de la mort de Mahsa Amini le 16 septembre 2022. L’âge du Guide Suprême, 84 ans, est aussi un marqueur de la durée de vie limitée du pouvoir.
Il importe donc que les démocraties puissent accompagner le peuple iranien dans sa marche vers la liberté. De nombreuses personnalités du régime ont du sang sur les mains, à l’image de Raïssi, président de la République. Des actions auprès des instances internationales sont nécessaires. L’action de déstabilisation menée depuis des décennies par les Gardiens de la Révolution doit faire l’objet de sanctions internationales coordonnées.
Intervention du 12 mars 2024 sur IDFM Radio.