Augmentation de tension entre Israël et le Liban
3 membres de la FINUL (Force Intérimaire des Nations Unies au Liban) et un interprète ont été atteints par des tirs. Israël se défend d’être derrière ce nouvel incident sérieux. Allons-nous assister à une escalade entre Israël, le Liban et le Hezbollah ?
- Depuis le début des combats entre le Hamas et Israël, le Hezbollah a créé une zone de tensions et de bombardements sur la frontière nord d’Israël. Toutefois, aucun processus d’escalade militaire n’a été engagé de part et d’autre. Tel Aviv n’a aucun intérêt à initier l’ouverture d’un deuxième front sur sa frontière nord, tant que l’armée est majoritairement engagée dans la bande de Gaza. Une attaque massive lancée par le Hezbollah provoquerait une réponse immédiate et très coûteuse pour les effectifs du mouvement libanais de la part de Tsahal. Fondamentalement, l’extension du conflit relèverait d’une décision de Téhéran…
- En parallèle, les États-Unis maintiennent une relation complexe avec Israël. D’une part, leur abstention lors d’un vote au Conseil de Sécurité a permis l’adoption d’une résolution de cessez-le-feu, que Washington avait refusé jusqu’à présent, faute d’accord sur la libération des otages. D’autre part, la Maison Blanche a acté la livraison de munitions aériennes et d’un lot de 25 avions furtifs F-35. Plus de cinq mois d’engagements ont substantiellement entamé les stocks de l’armée de l’air israélienne. Il faut y ajouter la coûteuse installation de ports au large de Gaza pour y acheminer un ravitaillement massif par voie maritime.
- Mais les frappes très récentes sur une annexe de l’ambassade d’Iran à Damas ont augmenté l’intensité de la crise régionale, car sept Iraniens membres des Gardiens de la révolution y ont péri. L’armée israélienne n’a fourni aucun commentaire, mais cette action et la qualité de renseignement qui l’accompagne, pointent vers Israël. Le gouvernement iranien a déclaré vouloir venger la mort d’un général de sa force Qods, en charge de la « Syrie, du Liban, et de la Palestine »…
Si l’intensité des combats à Gaza a beaucoup diminué, réduisant ainsi les tensions militaires avec le Hamas, l’Iran s’impliquera-t-il directement dans ses représailles, ou Téhéran fera-t-il intervenir un ou plusieurs de ses proxies ? Le tremblement de terre du 7 octobre n’a pas fini de dévoiler ses répliques dans tout le Moyen-Orient.
Intervention du 2 avril 2024 sur i24News.