L’arc de crises de la bande saharo-sahélienne
Mise en évidence par l’intervention militaire française au Mali en 2013, les crises couvaient dans cette région depuis de nombreuses années.
Groupes islamiques, querelles ethniques, influences extérieures, alimentent de la Mauritanie au Soudan, cet arc de crises de la bande saharo-sahélienne.
A nouveau, plus de 5.000km d’affrontements sans qu’apparaisse une ligne de front. Les ressorts sont la pauvreté, le délitement des structures des États, la corruption autour de l’exploitation des richesses en matières premières.
Au nord, la Libye par ses stocks d’armes, et ses groupes incontrôlés, a alimenté la propagation des combats. L’Algérie y exerce une influence par la longueur de sa frontière sahélienne, et ses services de renseignement. Depuis le Sommet Russie-Afrique de 2019, le Kremlin a signé son retour en Afrique politique, et également sécuritaire avec la milice Wagner.
Les richesses innombrables du sous-sol africain, sa position au sud de l’Europe, et son potentiel de développement, en font un objectif géostratégique de long terme, de toute première importance.
Les plaques tectoniques géopolitiques qui s’affrontent dans cet arc de crises s’appellent :
- Mouvements radicaux islamiques
- Structures faibles des États
- Niveau de pauvreté et de faible éducation des populations
- Querelles ethniques
- Influence croissante de la Russie
- Influence décroissante de la France et de l’Europe.