Lutte idéologique, influence des partis communistes, tensions nucléaires, et une URSS économiquement repliée, ont caractérisé la guerre froide. Le cadre des tensions actuelles est totalement différent. Compétitions technologiques, commerce mondialisé, crispations sur des questions frontalières, et Grand Jeu entre 3 pays, Chine, Etats-Unis, Russie. Nous allons vers une confrontation globale, et potentiellement chaude en Mer de Chine.
Le scrutin de renouvellement du Parlement Ecossais vient d'avoir lieu. Le SNP (Scottish National Party) a recueilli le plus de voix. La première Ministre Nicola Sturgeon demandera un nouveau référendum sur l'indépendance de l'Ecosse. Mais le vote pour l'indépendance est loin d'être certain.
Les tensions et les risques augmentent le long de 3 "Arcs de crise" frontière russe, Moyen-Orient et mer de Chine. Les alliances vont connaître une importance croissante : l'Otan vis-à-vis d'une Russie agressive, les dialogues nouveaux au Moyen-Orient, les partenariats et alliances dans la zone indo-pacifique contre la Chine. Alliances et partenariats ne réduiront pas les risques mais ils pourront mieux les contenir.
Les Chinois revendiquent un vaste territoire maritime au nom d'une carte qu'ils ont créée en 1947. Cette tension s'étend du Japon aux Philippines. Mais les vraies raisons sont économiques et stratégiques. Les États-Unis, l'Angleterre et la France mènent des opérations de présence militaire maritime pour sauvegarder la libre circulation tandis que l'Inde s'implique également. La probabilité d'un incident militaire maritime s'accroît.
Après les opérations secrètes de 2008 à 2012, les actions déstabilisatrices entre les 2 pays ont lieu au grand jour. Elles interviennent dans le domaine militaire en Syrie, et dans les secteurs pétrolier et nucléaire. Ce dernier est à très haut risque. Leurs parrains américains et russes pourront-ils contrôler ? Un nouvel accord à Vienne pourra -t-il interrompre cette escalade de risques ?
On a pu craindre une intervention en Ukraine. Ces manœuvres pouvaient d'ailleurs appuyer et protéger une demande de rattachement des Républiques du Donbass à la Russie. Finalement, cette démonstration de forces a accompagné le discours de Vladimir Poutine, mettant en avant la puissance russe, et ses nouvelles armes. Un message de force à destination aussi des oppositions intérieures.
Évoquée depuis la présidence Obama, l'idée de retrait semble aujourd'hui au service d'une vision politique et idéologique, et non le résultat d'une analyse objective. En effet, les États-Unis n'ont pas fermé de consulats ou ambassades et encore moins diminué leur présence économique et militaire, cette dernière ayant, au contraire, été élargie. Washington place le Moyen-Orient, avec l'Iran, en position 3 de l'échelle des risques, derrière la Chine et la Russie. Le retrait semble donc impossible et s'il est réellement envisagé, ne se déroulera que dans le temps long.
L'Algérie s'est construite sur le modèle de l'URSS, champion des mouvements de décolonisation. Le système politique, économique, sécuritaire, y a été ainsi totalement concentré, et l'est resté. Le pouvoir a ainsi cru que tout lui était possible : le mouvement populaire du "Hirak" lui a démontré le contraire. Le président Bouteflika n'a pu être réélu. Le nouveau président, Tebboune, a été élu avec 15% de participation, preuve du grand fossé entre le pouvoir et le peuple. La situation pétrolière et sociale complique d'autant la sortie de cette crise. La France doit s'inquiéter.
L'espace est un mythe et continue de faire rêver. Alors que nous venons de fêter les 60 ans du vol de Gagarine, le paysage des nations impliquées a beaucoup changé. Les États-Unis ont ainsi rapidement comblé leur retard et font la course en tête. De la compétition, on est passé à la coopération entre les nations, et à l'intérieur de l'Europe. De nouveaux pays progressent vite comme la Chine, le Japon ou encore l'Inde. Les Etats-Unis déposeront-ils une première femme, avant que la Chine fasse arriver son premier homme ? La géopolitique ne quitte pas l'espace.
Le Mali et l'ensemble des pays de la région sont des mosaïques, ethniques, et culturelles. Sous-développement, incitations djihadistes à la révolte, et mauvaise gestion politique ont étendu la crise du Mali à l'ensemble du Sahel. La France a reçu des contributions logistiques et opérationnelles significatives de ses partenaires. Elle doit rester l'architecte du dispositif militaire, économique et politique, sur l'ensemble de la région.
