Situation économique et sociale en Iran toujours difficile. Téhéran a besoin d'augmenter ses exportations de pétrole. Les pays occidentaux en ont besoin pour faire baisser les prix. L'Iran en profite pour demander le retrait des Gardiens de la Révolution de la liste des organisations terroristes. Mais ce point ne fait pas partie de l'accord initial. Washington ne peut donc l'accepter. Comment résoudre cette situation ?
Téhéran en a besoin pour d'évidentes raisons économiques et les autres participants veulent éviter un Iran nucléaire. Antony Blinken, en visite au Moyen-Orient, évoquera les termes avec tous les signataires des accords d'Abraham. Israël, les Etats-Unis et la résistance iranienne en seront les observateurs les plus attentifs...et actifs.
Recep Tayyip Erdogan se propose de faire l’intermédiaire concernant les tensions en Ukraine qui opposent Kiev et Moscou. Le président turc suggère d’organiser un sommet entre les deux puissances. Gerard Vespierre s'exprime sur le changement de positionnement du chef d'Etat qui souhaite faire le lien entre l’OTAN et la Russie. Cette attitude s'inscrit dans un objectif de stratégie électorale, les élections turques ayant lieu en 2023, d’après Gerard Vespierre.
Les États-Unis restent les arbitres au Moyen-Orient. Les attaques des Houthis sur Abu Dhabi rappellent que ces rebelles yéménites ne veulent pas de négociation sans leur participation.
Des émeutes inattendues ont déstabilisé ce pays. Il a réalisé depuis 30 ans un miracle économique, sans répartir le fruit de l'exploitation de ses richesses énergétiques et minières. Les manifestations ont fait des dizaines de victimes, Le nouveau président a saisi l'occasion d' asseoir son pouvoir au détriment de son prédécesseur. La Russie est militairement intervenue par l'intermédiaire de l'OTSC. Des réformes économiques sont nécessaires pour résoudre la crise sociale. L'instabilité s'instaure autour des frontières russes.
La situation économique turque se dégrade. L'inflation en 2021 atteint 16%. et la dépréciation de la monnaie, 40% La pratique économique, courante, exige une hausse des taux d'intérêts. Erdogan s'y oppose pour des raisons idéologiques. Les taux élevés, usuraires pour les musulmans conservateurs, sont interdits. Quatre gouverneurs de la banque centrale ont été démis de leur fonction, à cause de cette querelle. La gronde populaire augmente. Les élections auront lieu dans 18 mois. les nuages s'accumulent pour Recep Erdogan.
Les occidentaux montrent leur impatience, veulent un accord dans les prochaines semaines. Trois options : un retour à 2015, un gel sur les positions actuelles, des 2 côtés, ou une absence totale d'accord... La reprise de libres exportations de pétrole est essentielle pour l'Iran.
Après une pause de dix jours, les négociations pour relancer l’accord sur le nucléaire iranien reprennent à Vienne ce 27 décembre. Pour Gérard Vespierre, analyste géopolitique et chercheur associé à la Femo, revenir à «l’accord de 2015 stricto sensu» paraît d’autant plus difficile que la nouvelle équipe dirigeante à Téhéran est «beaucoup plus radicale».
Téhéran a publié une carte d'Israël avec les villes cibles, en cas de frappes de Tsahal en Iran. Menaces des 2 côtés, l'ambiance à Vienne se tend et le temps passe. Les 5+1 vont-ils parvenir à un accord avec Téhéran ?
Un des conflits les plus sanglants du XXIe siècle, la guerre au Yémen revient à la une de l’actualité internationale.
