Quel que soit l'intervenant, la dualité est la règle diplomatique. Depuis le Liban, le Hezbollah veut nuire à Israël, mais sans franchir le seuil d'un conflit direct. Le Hamas est obligé de négocier, mais veut également garder des otages, comme arme politique, le plus longtemps possible. Benjamin Netanyahou a absolument besoin de l'aide militaire des Etats-Unis, mais vient de critiquer fortement l'administration Biden. Le Qatar finance le Hamas, mais joue également un rôle très important dans les négociations, en pouvant grâce aux finances, agir sur le Hamas.

Le 31 Mai, le président des Etats-Unis a présenté de façon inattendue un plan de paix pour Gaza, préparé avec le Qatar, intermédiaire du Hamas. Quelques jours plus tôt, se tenait à l'Elysée une réunion avec le représentant de cet Émirat. Pratiquement au même moment, les chefs de la CIA et de Mossad se rencontraient également à Paris.....

La région du Yémen, d'une superficie égale à celle de la France, connaît une instabilité récurrente depuis ....le 10ème siècle....! Un prédicateur religieux perse, mis fin à l'époque à cette situation.... Le Yémen contemporain n'échappe pas à ses racines, de violences ethniques et politiques.

La gouvernance de l'Iran avait été soigneusement calibrée par le Guide Suprême et les plus hautes instances du régime. Le choix de placer Raïssi à la présidence de la République Islamique (fait avant 2020) correspondait aux besoins du régime, un homme absolument sûr, et sans faiblesse devant la répression.

Le système politique iranien s'est entouré de beaucoup de précautions oratoires, avant de reconnaître la haute probabilité d'un accident mortel, puis sa réalité. L'hélicoptère ayant à son bord le président Raïssi, son ministre des affaires étrangères et 7 autres personnalités du régime s'est écrasé contre une montagne de la province de l'Azerbaïdjan oriental. Les mauvaises conditions météo, le grand âge (plus de 45 ans) de l'appareil (un Bell 212 d'origine américano-canadienne) et une éventuelle erreur humaine, résument les très probables causes de l'accident.

Après presque 7 mois, l'affrontement entre le Hamas et Israël se poursuit. Des négociations sont en cours. Aboutiront-elles ? Trêve ou Cessez-le-feu? Combien d'otages libérés? Il s'agit de très âpres discussions, où les mots et les décisions sont millimétrées.

Des explosions ont été entendues ce 19 avril, en Iran près d'Ispahan. D'autres auraient eu lieu près de Tabriz. Des frappes ont eu lieu en Syrie. Faut-il parler de riposte, après les 350 missiles et drones envoyés par l'Iran vers le territoire israélien ?

Depuis le 1er avril et l'élimination, par une frappe à Damas, de 7 officiers des Gardiens de la Révolution, Téhéran avait promis d'envoyer "une gifle" à Israël, selon la formule du Guide suprême de la révolution Ali Khamenei. Le général Zahedi qui y a été tué, dirigeait les opérations de Téhéran pour la Syrie, le Liban, et...la Palestine...!

Le gouvernement israélien est placé devant un dilemme. Ne pas répondre à la puissance salve iranienne de missiles, apporterait beaucoup de sympathies, mais donnerait à l'Iran une aura, difficilement acceptable. Il conviendrait donc de répliquer, mais dans un certain cadre. De telles options de réplique existent.

3 membres de la FINUL (Force Intérimaire des Nations Unies au Liban) et un interprète ont été atteints par des tirs. Israël se défend d'être derrière ce nouvel incident sérieux. Allons-nous assister à une escalade entre Israël, le Liban et le Hezbollah ?