La Russie annonce se concentrer sur la région du Donbass. Un tournant s'expliquant par les pertes significatives en hommes et en matériel. L'alliance Atlantique retrouve une cohésion qui s'était étiolée. 100.000 soldats américains sont maintenant sur le sol européen. Quelles réflexions les Européens doivent-ils mener sur leur défense? Les besoins énergétiques européens doivent également faire l'objet d'une stratégie globale. Les conséquences de cette guerre seront de très grande ampleur.

Les missiles hypersoniques russes ne changent absolument rien à la situation militaire ! Le discours du Président Zelensky à l'attention de la Knesset a été le fait important de la journée; Il s'est adressé, avec force, directement au peuple Israélien à travers l'Histoire et les symboles . Il a clairement demandé à l’État d'Israël, une aide militaire. Sera-t-il exaucé? Les liens entre la Russie et Israël sont très imbriqués. L’État Hébreu se devra d'agir au-delà d'une position d'arbitre.

Le titre de "13.15 le Dimanche" sur France 2 résume avec force ce que représente la guerre Russie-Ukraine. L'Histoire nous montre une vie entremêlée. Vladimir Poutine n'a jamais accepté que l'Ukraine "pays frère", choisisse un destin occidental, vers l'Union Européenne et l'Otan. La Russie aurait alors à sa frontière, une vitrine de liberté politique et économique, très attractive. Situation à haut risque pour le Kremlin. C'est dans le refus de vivre ce risque que réside la décision d'employer la force militaire contre l'Ukraine. Le prix que Vladimir Poutine devra payer, dans ses dernières années de pouvoir, sera élevé, à l'intérieur et à l'extérieur de la Russie. Dans le long terme, les conséquences pour le pays pourraient être incalculables économiquement et politiquement.

Le bataillon Ukrainien "Azov" attire regards et commentaires. Il a été formé après Maïdan, en réaction aux actions des séparatistes du Donbass. Ces quelques milliers d'hommes sont attirés par l'univers militaire, l'extrême droite et le nazisme. Mais ils sont aussi farouchement nationalistes. Ils défendront leur pays jusqu'au sacrifice. Ce bataillon fort de quelques milliers d'hommes ne constitue, par sa taille, qu'une toute petite partie du dispositif ukrainien de résistance. N'oublions pas l'alliance de Staline avec l'Allemagne nazie de 1939 pour rayer la Pologne de la carte... !

Ce conflit crée un problème à court terme pour les prix de l'énergie, mais accélérera la transformation énergétique mondiale. Les technologies, nucléaire, solaire, hydrogène, et de l'éolien, vont amener la production des énergies chez les pays consommateurs, défi existentiel majeur pour les pays producteurs d'énergie fossile.

Comment le conflit va-t-il évoluer? Les armements promis par les pays européens vont-ils parvenir et pouvoir être utilisés? Quel que soit le chemin vers l'arrêt des hostilités, la Russie ne va-t-elle pas payer un prix exorbitant entre la forte dégradation de son image, la chute de son économie, et des conséquences politiques intérieures, pour le moment inenvisageables, mais aux conséquences incalculables ?

La situation actuelle n'a rien à voir avec la crise des missiles de Cuba. On augmente inutilement la crainte des citoyens européens en faisant cette comparaison. Cuba était une rupture dans l'équilibre nucléaire stratégique, mondial, ce qui rien à voir avec la déclaration de Vladimir Poutine. Le poids des fournitures énergétiques russes dans la consommation européenne sera inévitablement diminué.