L’arc de crises de la frontière russe
En 2008, l’armée Russe pénétrait en Géorgie et prenait le contrôle de deux territoires, l’Ossétie du Sud et l’Abkhazie.
En 2014, l’armée Russe renforcée, mais déjà présente en Crimée, prenait le contrôle de ce territoire annexé ensuite par Référendum.
En 2020, le pouvoir Biélorusse a été massivement contesté. L’appui du Kremlin fut essentiel dans le maintien au pouvoir du président Loukachenko comme allié de la Russie.
En 2022, l’armée Russe envahit l’Ukraine et essaie de renverser le pouvoir en place.
A ces évènements s’ajoutent la présence de l’armée russe, structurelle en Moldavie, et dans l’enclave Russe de Kaliningrad. Enfin il faut considérer les fortes minorités russophones de 2 des 3 Républiques Baltes.
De la Géorgie à la Finlande qui vient de rejoindre l’Otan, se développe ainsi un arc de crises de presque 4.000km tout le long de la frontière occidentale Russe.
Sont ici en mouvement plusieurs plaques tectoniques géopolitiques
- Volonté de maintenir, par la force, un Empire Russe
- Aspiration démocratique des populations
- Attrait de la capacité défensive de l’Alliance Atlantique
Ainsi se ravive par l’Empire Russe, tout au long de cet arc de crises, à l’Est de l’Europe, une « question des frontières » qui a complètement disparu à l’Ouest.