La guerre en Syrie va-t-elle reprendre ?
La reprise militaire de la ville d’Alep par la réunion de forces djihadistes et de rebelles syriens, au détriment du pouvoir de Bachar Al Assad, constitue une grande surprise. Elle s’inscrit pourtant dans un processus logique.
- Quels sont les parrains et soutiens du régime ? Historiquement, la Russie/URSS, qui a signé un « traité d’amitié » en 1977 avec Hafez, père de Bachar. L’Iran, lié par une filiation religieuse chiite avec la composante alaouite chiite, au pouvoir à Damas. Enfin, le Hezbollah, fils spirituel et militaire de Téhéran. Tous 3 ont fortement contribué à sauver le régime syrien.
- Or ils sont tous en difficulté. Moscou a réduit sa présence militaire, en 2019, et à nouveau depuis la guerre en Ukraine. Téhéran est passé en mode défensif après les pertes subies par le Hamas, le Hezbollah, et les Houthis. Enfin le Hezbollah se trouve fortement diminué sur son territoire libanais.
- Cette milice a apporté au régime syrien, depuis plus de 12 ans, un soutien militaire très conséquent. Sa situation l’a conduit à rapatrier ses forces au Liban. Or, elles assuraient le contrôle de la ville d’Alep. Les opposants au régime ont vu l’opportunité tactique.
« Le mouvement de libération du Levant, derrière cette offensive, a tenu à préciser qu’il n’entravera pas la liberté religieuse. Tiendra-t-il cette promesse? Dans sa lutte contre le régime, il doit réunir, et non pas diviser le peuple syrien. La Turquie reste un acteur essentiel, protecteur de la population turcophone frontalière,et impliqué à l’égard des Kurdes du nord de la Syrie.
La reprise d’Alep ne signifie pas une reprise généralisée des combats. Mais, pour éviter absolument ce scénario, le ministre iranien des Affaires Étrangères, s’est rendu en Turquie, le 1er décembre….!
Intervention du 30 novembre 2024 sur CNEWS.