L’arc de crises en Mer de Chine
De la Corée du Nord, aux îles Paracels, au large du Vietnam, en passant par les îles Senkaku au Sud du Japon, jusqu’aux îles Spratleys longeant les Philippines, se dessine l’arc de crises de la Mer de Chine.
En ajoutant les tensions autour de Taïwan, nous avons là, 6 foyers de crises sur 6.000 km.
La Chine est présente derrière chacun d’eux, directement, ou indirectement, avec la Corée du Nord, dont elle est à la fois le premier client et le premier fournisseur….
Plus de 70% des exportations chinoises circulent le long de cette façade maritime. Il s’y ajoute 60% de ses importations de pétrole. Cette mer constitue une ressource alimentaire très importante pour sa population, et les fonds marins sont exploités pour leurs gisements de gaz et de pétrole.
Enfin cette façade maritime abrite ses ports militaires, et les bases de ses sous-marins nucléaires.
Les tensions de cet arc de crises se font ressentir jusqu’en Australie, et l’Inde y participe à travers ses tensions continentales himalayennes avec Pékin. Le réarmement naval de ces 3 pays est impressionnant, et il faut y ajouter celui du Japon et de la Corée du Sud.
La principale plaque tectonique géopolitique en mouvement ici s’appelle « remise en cause des frontières maritimes » par la Chine. S’y ajoute une plaque « politico-idéologique » concernant Taïwan, et une plaque de résistance du « Droit International ».