Moscou et Tel-Aviv, une épineuse relation.
La décision d’Israël d’accepter l’invitation de l’Ukraine et de participer à la réunion de la « Plateforme de Crimée » irrite au plus haut point la Russie. Ce « Format » avait été lancé par Kiev en août 2022, donc 6 mois avant l’invasion russe. Israël n’avait pas été invitée à l’époque.
- Moscou craint que ce rapprochement avec l’Ukraine conduise Israël, un jour, à fournir de l’armement à Kiev. Dans sa situation militaire, et compte tenu de la qualité des équipements israéliens, la Russie ne veut absolument pas être confrontée à une telle situation.
- Tel-Aviv, d’un autre côté, sait parfaitement que les forces russes en Syrie ne s’opposent nullement à ses bombardements aériens sur les forces iraniennes présentes dans ce pays. Moscou est tactiquement obligée d’accepter la présence iranienne, mais ne souhaite pas stratégiquement son maintien. Elle laisse donc faire l’armée israélienne. Bel exemple de double jeu…
- Il y a aussi bien à Moscou qu’à Tel-Aviv un savant jeu de bascule dans leurs relations bilatérales. L’affaiblissement potentiel de la Russie par sa guerre en Ukraine n’est pas forcément un inconvénient pour Israël.
La relation entre les deux pays est cyclique. Cette évolution pourrait se poursuivre si le régime de Téhéran, allié de la Russie et ennemi profond d’Israël, venait un jour à vaciller. Cela placerait les deux soutiens du président syrien, l’Iran et la Russie, sur le reculoir…
Intervention du 6 septembre 2023 sur i24News.