L’arc de crises du Moyen-Orient
L’arc de crises dans cette partie du monde se déploie d’Est en Ouest de l’Afghanistan au Liban, et du Sud vers le Nord, depuis le Yémen jusqu’à la Syrie. Nous avons là, à nouveau, un arc s’étendant sur plusieurs milliers de kilomètres dans ses 2 axes, de l’Océan Indien à la Méditerranée et de Kaboul à Beyrouth.
Avons-nous dans cette zone un seul État impliqué, comme dans les arcs précédents ? Géographiquement non, mais idéologiquement, oui : la République islamique d’Iran.
Ce pays n’a pas de frontière commune avec chacun des pays relevant de cet arc de crise. Mais, son levier d’intervention, l’islam chiite, le met directement en contact avec les populations chiites, majoritaires ou minoritaires, de chacun de ces pays. De la population Zaïdite du Yemen, aux alaouites syriens, en passant par les minorités chiites libanaises ou Afghanes, le bras religieux, politique, et aussi militaire iranien, est présent.
Téhéran a fait de sa spécificité religieuse, son instrument idéologique et politique d’influence et de domination régionale. La République Islamique iranienne veut s’inscrire dans les pas de l’Empire Perse, il y a 2.500 ans, qui s’étendait de l’Océan Indien à la Méditerranée.
Plusieurs plaques tectoniques géopolitiques se sont mises en mouvement et complexifient cet arc de crises :
- Il s’agit en premier lieu de l’expansion politique du Chiisme iranien
- Les conséquences du « Printemps Arabe »
- Les mouvements radicaux islamiques
- Le Retour de l’Empire Russe
- L’opposition globale Israël – Régime Iranien