Poutine-Trump: les raisons d’un très faible bilan

Deux heures d’entretien constituent un assez long échange. Le seul arrêt des bombardements sur les installations énergétiques et les infrastructures constituent un très faible résultat. Un échange de prisonniers a suivi, mais d’autres avaient déjà eu lieu.

  • Il convient de remarquer que les deux interlocuteurs ne jouent pas à armes égales. L’un est directement sur le théâtre des opérations, l’autre ne l’est pas. L’un a promis (électoralement) la paix en 24H, l’autre peut imposer un combat de longue durée à son peuple.
  • Si Donald Trump a mentionné une stratégie de « la paix par la force » on ne peut constater qu’actuellement il veut et demande la paix. Mais il n’exerce aucune coercition sur son interlocuteur russe. Dans ce cadre, il ne peut que reculer, sauf à se décider rapidement d’exercer quelques contraintes…
  • Si ce début de négociation met directement en rapport l’Ukraine et les Etats-Unis, il y a d’autres « impliqués » directement ou dans l’ombre. Les européens ne peuvent, pour le moment, que regarder et se concerter. Les alliés de l’Amérique, dans le Pacifique ne peuvent être que très attentifs. Enfin, l’électorat américain dans 20 mois renouvellera les deux Chambres du Congrès.

Ces négociations concernent les frontières et la sécurité de l’Ukraine pour les prochaines décennies. Les répercussions de ces négociations, concernent … le monde!

Intervention du 19 mars 2025 sur France Info