Ukraine, des négociations tant attendues…

Après 36 mois de guerre, plus de 500 000 morts et blessés, “le début de la fin de ce conflit” est profondément attendu par la population ukrainienne, russe, mais aussi par le monde entier. Mais hélas, il fallait qu’une situation soit acquise, une réelle stabilisation du front.

  • L’invasion menée par la Russie sur trois axes de pénétration du territoire ukrainien a fait croire à une chute rapide de Kiev. Mais cette dispersion des forces a conduit à un repli de l’armée russe. La contre-offensive ukrainienne, dégageant Kharkiv et reprenant Kherson, a fait croire que l’Ukraine pourrait continuer cette reconquête… Mais il n’en fut rien. Il a fallu attendre 18 mois, la confirmation d’un front militaire quasiment gelé.
  • Ce gel du front, les difficultés économiques des deux pays et l’arrivée d’un nouveau président aux États-Unis, médiatiquement engagé à “arrêter la guerre en 24 h”, permettaient d’entrevoir un début de négociation. Il vient de se produire à Riyad. Cette rencontre entre Russes et Américains a permis de définir le cadre à venir de leurs relations et des négociations, mais n’a pas marqué le démarrage des négociations réelles sur le dossier russo-ukrainien lui-même.
  • Ce n’est que dans les prochains jours, semaines et mois que les négociations sur le fond du dossier interviendront. L’important n’est pas que l’Ukraine et l’Europe aient été présentes à Riyad, mais qu’elles le soient dans la partie ultime des négociations. On se souvient de la conférence de Yalta, mais qui se souvient de Téhéran…?